Vivre à la campagne...



J’étais pas prédestinée à vivre à la campagne.



Je suis née en ville, et j’y ai passé 26 années. J’aimais cette proximité avec tout et j’ai toujours redouté les week-ends à la campagne. Bien que je trouvais la nature belle, ça m’effrayait tout cet espace dans lequel je m’ennuyais profondément.

La ville, ses mouvements et ses lumières, j’ai toujours été captivée et je pouvais marcher des heures sur ses trottoirs alors même que je déteste la randonnée. Il y a toujours de nouvelles adresses à découvrir, des activités à portée de main, des petits restos d’amour où on se donne rendez-vous et surtout des repères.
Et puis, les années ont passé, et j’ai commencé à voir surtout la pollution, de l’air mais aussi visuelle et sonore. J’ai vu la crasse et la pauvreté, j’ai vu l’incivilité. J’aimais de moins en moins me battre pour entrer dans les transports en commun, me faire alpaguer par des mendiants à chaque visite en centre-ville, le bruit des scooters, et la colère de retrouver sa vitre de voiture cassée ou son appart' cambriolé. Je crois que c’était trop.
 


Après une année à Lyon, à vivre et travailler en plein centre, à avoir tout à portée de la main, à ne plus utiliser la voiture, avec l'amoureux on du déménager, encore, et découvrir une nouvelle ville un peu plus vers le sud, Valence. Il a fallu chercher un appart et je suis tombée sur ce petit chez nous, près de rien mais pas loin non plus, au calme, avec seulement du vert autour et on s’est lancés.

Et je m'y sens bien. Parce qu’on respire un air un peu plus pur, qu’on a arrêté de cacher nos affaires avant de partir en soirée, et qu'on a pu recommencer à dormir à poings fermés. Et puis, j’ai découvert le bruit du vent, l’odeur des feuilles. Chaque matin, quand j’ouvre mes volets, j’ai l’impression d’être un pou en vacances quand je vois des champs à perte de vue et pas un fil électrique ou une habitation pour me gâcher la vue. Chaque soir, j’observe le soleil se coucher sur le Vercors, je prends des photos parce que je ne m’en lasse pas, et ça me rappelle ces road trip aux USA et en Australie où la nature était omniprésente. Alors je prends le temps d'admirer tout ça, de me dire qu’on a de la chance d’être au milieu de rien mais seulement à 15 minutes du  boulot. Et j’ai tellement hâte d’être cet été pour profiter du jardin.


Après, je reste objective et je reconnais que la campagne a son lot d’inconvénients. Je pense au jour où on sera en panne de voiture et je me dis que ce sera la merde car à pied, rien n’est possible. J’avoue, le livreur de sushis me manque terriblement, parfois on a un peu la flemme de sortir et la lenteur de la connexion internet me rend dingue. Il faut aimer prendre des routes de campagne mal entretenues pour aller bosser et ça m’agace de devoir prendre la voiture pour seulement me rendre à la boulangerie. Mais voilà, c'est comme ça, il faut faire des choix.

2 commentaires:

  1. bizarre cette réflexion sur l'internet lent. ce n'est pas lié à la campagne :)
    il faut apprendre à prévoir quand tu vis en dehors de la ville et avoir un bon congelo mais vivre dedans/dehors c'est tellement bien.

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  2. C'est une jolie façon d'être face à soi aussi!

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